8 Avril 2021
Depuis où nous avons dormi, non loin de Sfazù (on va y revenir à ces noms de bleds à consonance particulière), nous sommes obligés de revenir sur nos pas pour réemprunter le Col de Bernina.
Après, ça, on sait qu'on peut faire une boucle dans Grisons, croiser des vallées et redescendre sur Lanquart, à quelques kilomètres à peine de Coire et donc, en plaine. Oui, parce qu'un réveil à -13°C en compagnie de cantonniers qui râtissent du bois, ça fait pas méga rêver.
Du coup, pour revenir à ces noms rhétiques bien particuliers à prononcer avec un accent mi-allemand, mi-hispanique, voici la liste de ceux dont nous avons croisé la route pour effectuer notre circuit :
Morteratsch / Quadratscha / Punt-Chamues-Ch / Zuoz / S-Chanf / Sur-Crusch / Zernez
À Zernez, c'est la mauvaise nouvelle du jour. Comme il a fait très moche au sommet du Col du Flüela, normalement praticable toute l'année (selon la météo donc), il est fermé. On ne pourra pas croiser les vallées pour retomber sur Davos derrière.
On se laisse pas abattre, on avait déjà dans le coin de la tête une autre idée, vous verrez. On continue avec le vocabulaire rhétique :
Susch / Sagliains / Sur En / Vallatscha / Cumün Tarasp / Ftan / Scuol / Ramosch
Et enfin, Martina. Martina, c'est le dernier village avant de croiser l'Autriche. Le dernier ? Non, pas vraiment.
En fait, il en reste un. Mais avant qu'une toute nouvelle route existe, ce dernier village, Samnaun, n'était accessible que par l'Autriche. Aujourd'hui, nous avons pu emprunter cette route. Néanmoins, elle est... très escarpée... Et à voir comment Monsieur le Schaffhousois a fait connaissance avec la glissière de sécurité, il ne faut pas la prendre à la légère. Voyez la route :
Puis, comme avant Samnaun n'était accessible que par l'Autriche, cette station est historiquement exemptée de taxe. Pas de TVA donc pour cet énorme endroit. Plus de 50 boutiques de cigarettes, sacs à main de luxe, vêtement chers, parfums, cosmétiques pour des montants ridicules. Quasiment tout à moitié prix.
Oui, on a l'air de faire de la pub, c'est vrai. Mais ne faîtes pas 600 bornes pour économiser 50% sur vos parfums préférés, car en bas, la douane reprend ses droits, ils sont pas fous, il y a un quota d'objets possibles et si on dépasse, on paie. En l'occurrence, à cause de certains d'entre-vous, on dépassait, mais... on n'a pas été stoppé. 😉
De retour sur la route, après avoir bien visité les extrémités du canton des Grisons, on revient sur nos pas, jusqu'à Susch, où on décide qu'on avait envie de faire une boucle dans les Grisons pour redescendre sur Landquart, alors on fera une boucle dans les Grisons pour redescendre sur Landquart. Point.
On met donc la voiture sur le train et on rejoindra Davos par la voie ferrée, même si ça nous coûte CHF 36.--, basta !
Arrivé à Davos par son lac, on visite. On visite beaucoup, malheureusement, presque toutes les rues sont en travaux, alors on ne prendra pas beaucoup de photos.
Ça y est, c'est le moment de redescendre (enfin) des alpes rhétiques et faire remonter un peu le thermomètre. -10°C en moyenne, on commence presque à ne plus se sentir en vacances.
Après plus de 36 heures dans ce tout de même fabuleux canton, il est temps de prendre une douche et de manger un repas chaud.
Tout propres et bien repus, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas arrêté pour prendre cette fameuse décision : On va où ?
Le Tessin ? Ouais il fait chaud, mais quand on y sera, le seul moyen d'en sortir, ce sera de reprendre exactement la même route que pour s'y rendre. Tous les cols intéressants sont fermés encore et Le Centovalli... ben c'est en Italie et on a dit qu'on jouait le jeu des frontières infranchissables.
Alors on remonte le long du Liechtenstein (sans le franchir non plus, attention aux règles !)
On atterrit à équidistance entre St.Margrethen et Kreuzlingen, dans le canton de Turgovie, qu'on connaît si mal de notre côté de la Sarine, et on se pose là pour la nuit. 3°C... C'est ok, on est de retour dans le positif, c'est déjà ça de pris.
Bonne nuit et à demain !